? capitale du phosphate peut-elle respirer un air d’espoir 


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Khabar khouribga : azhar

les citoyens qui avaient broyé du noir devant une capitale mondiale du phosphate qui se meurt, respirent ces derniers jours un air d’espoir en raison de l’ouverture de quelques chantiers augurant un avenir meilleur. Un avenir meilleur pour une ville qu’on nommait « suisse » grâce à ses espaces verts, ses artères toujours propres et sa voirie donnée en exemple dans tout le Maroc, on ne veut pour le justifier que ses deux trophées d’une certaine époque de plus belle du Royaume.

Pourquoi le citoyen khouribgui broyait-il du noir au sens propre du terme ? C’est surtout parce que la ville a connu un véritable blocage pour ne pas dire un véritable traumatisme aussi bien sur le plan urbanistique qu’environnemental. Des projets ont été annoncés des centaines de fois et des volontés ont été manifestées des centaines de fois pour sortir notre capitale du phosphate d’un traumatisme qui n’avait que trop duré, mais notre capitale du phosphate n’avait toujours pas avancé et au contraire et malheureusement elle se ruralisait à vue d’œil…

Or, depuis la nomination d’une nouvelle autorité provinciale, l’espoir renait dans les esprits de nos citoyens car ils ont constaté par eux-mêmes que des chantiers ont été rouverts et des dossiers ont été dépoussiérés sur fond d’un nouvel élan de changement. C’est pour cela que dans cette même optique, nous saisissons cette  occasion pour rapporter un état des lieux selon les priorités et il faut reconnaitre que la tâche ne sera pas facile pour les autorités compétentes, celle de redonner à la capitale mondiale du phosphate le réel look qui lui échoit.

Les occupations illégales des voies et des domaines publics sont devenues des réalités flagrantes en raison des agissements mafiosi et des abus qui ont « encouragé » les cafetiers à construire leurs terrasses, des fois même en béton, sur le trottoir et ils ont même osé squatter ou s’approprier des espaces verts publics. Et malgré des campagnes de déblocage menées par les autorités compétentes qualifiées toujours d’occasionnelles, le centre ville et les principales artères de la ville et même devant les seuils des foyers de milliers de familles continuent d’être investis et envahis en long et en large par les ventes à l’étalage et surtout par les centaines de charrettes « sédentarisées ».

Et au passage on parle dans ces rouages d’une véritable mafia qui sévit impunément et on parle même dans ces milieux de collectes ou « attaouates» versées, ce qui nécessite l’ouverture d’une enquête par qui de droit. Une sérieuse enquête doit être aussi menée  par qui de droit au sujet de ces magasins de stockage clandestin des fruits au vu et su de tout le monde et ce sont les patrons de ces stockages clandestins qui approvisionnent ces marchands ambulants qui bloquent la circulation…. ! ?

Les marchés de proximité construits avec l’objectif de sédentariser toutes les formes du commerce informel n’a pas jamais abouti, à l’exemple de ces nombreux marchés lancés pour éradiquer le commerce ambulant, continuent de soulever de la polémique malgré les budgets investis. Aujourd’hui, ces marchés ont été laissés à l’abandon pour se trouver malheureusement convertis en lieux de débauche et squattés par des clochards. En outre et malgré le lancement des bus du transport urbain, la prolifération des charrettes et leurs crottes persiste en plus de ces triporteurs qui sillonnent dangereusement nos artères de la ville.

 Un autre espoir renaquit ces derniers jours, celui de ce projet du complexe sportif auquel le Groupe OCP avait alloué une importante enveloppe financière et que nos élus avaient toujours renvoyé à chaque fois aux calendes grecques pour des raisons qu’eux seuls savent, pour des raisons jugées absurdes par l’opinion publique. Tous les khouribguis avaient jubilé à l’annonce de ce projet, mais quelle fut grande leur déception quand on apprit que ce projet s’est malheureusement éteint. Mais aujourd’hui une lueur d’espoir ranima les esprits puisque le dossier fut, selon des sources proches, rouvert par les instances compétentes et attendons pour confirmer…

 Les projets de création ou d’aménagement d’espaces récréatifs qui avaient souffert de retards pernicieux cruelles déceptions, ont commencé à se faire une vie.  L’aquaparc de Beni Amir, cette montagne qui accoucha d’un jardin de cactus, a ouvert ses portes et les travaux d’aménagement de l’espace vert du complexe Firdaous ont été rentamés, mais, le sentiment  de crainte de nouvelles déceptions persiste.

Une gare routière qui asphyxie le centre ville et dont le transfert noie également dans les bas fonds des coulisses, une zone industrielle qui n’a jamais eu de profil industriel et une nouvelle zone industrielle qui attend dans les tiroirs, des passages souterrains sous les passages des voies ferrées non gardées, une voie périphérique pour aérer la circulation  vers la ville de Fkih Ben Salah, un abattoir crasseux devenu un véritable foyer de puanteurs et de  microbes … Et la liste de ces tracas et préoccupations reste longue et  ouverte pour déduire plusieurs évidences et réalités bien amères qui meublent les discussions au sein des familles khouribguies…

Dans notre ville, l’environnement est loin d’être une fierté locale. Des espaces verts à l’abandon et jonchés de mauvaises herbes et de décombres de matériaux de construction déversés sauvagement, mais aussi impunément. Un service municipal des espaces verts sans moyens, ni logistique aucune. Des quartiers en création où seul le béton et la poussière sévissent.  Des projets qui surgissent du néant et qui s’imposent bon gré, mal gré car tramés dans les tréfonds des tractations occultes à l’exemple du projet SAMIHA construit « illégalement » dans un terrain domanial et qui n’a aucune identité et peut-être aucune autorisation sauf que le terrain avait été cédé de manière suspecte à 300 dirhams le mètre carré. Un autre terrain de cette même forêt domaniale derrière l’hôtel avait été également cédé de la même manière pour la construction d’un « on ne sait quoi » pour être aussi laissé à l’abandon et se convertir en refuge des alcoolos. A rappeler que cette forêt domaniale qui a été le seul poumon de la cité phosphatière a été sauvagement « massacrée » par les rapaces de l’immobilier.

De plus, notre ville n’a aucun profil récréatif à offrir à ses citoyens et nos honorables membres du conseil municipal continuent de se délecter dans leurs interminables et cafardeux discours et dans leurs interminables conflits gratuits, ténébreux et évidemment sans lendemain aucun, ni pour eux, ni pour les citoyens qu’ils sont censés représenter et servir. D’ailleurs, même nos MRE n’ont cessé de soulever ce problème lors de plusieurs réunions avec les autorités locales, revendiquant des activités estivales et des espaces récréatifs car ils se trouvent souvent contraints d’aller passer leurs vacances loin de leurs familles à Khouribga.

Dans tous les cas et quels que soient les faits et circonstances, les citoyens de Khouribga continueront quand même d’espérer en interpellant les autorités compétentes pour œuvrer dans l’harmonie avec le conseil communal et Groupe OCP qui, il faut le reconnaitre a toujours été prêt et disposé à apporter sa contribution financière et technique, pour que notre capitale mondiale du phosphate ait vraiment le réel profil d’une vraie capitale mondiale du phosphate.