Interpellations de 2 étudiants pour trafic de matériels électroniques


Khabar khouribga: El azhar 

Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique que des opérations sécuritaires ont ciblé les annonces publiées sur les réseaux sociaux et sur les sites de commerce électronique qui vendent des puces électroniques utilisées pour recevoir des appels téléphoniques et connectées à une oreillette performante, ajoutant que lesdites opérations ont permis l’interpellation de plusieurs suspects soupçonnés d’être impliqués dans la vente illicite de ces matériels développés.

Ainsi, des opérations sécuritaires anticipatives menées par les services de la police judiciaire de la wilaya de Béni Mellal ont permis l’interpellation de deux étudiants, âgés respectivement de 20 et 23 ans pour leur implication présumée dans des affaires de possession et trafic de matériels et outils électroniques sophistiqués utilisés pour la fraude lors des examens scolaires.

Les présumés trafiquants de matériels de fraude aux examens du baccalauréat ont été arrêtés au niveau d’un barrage judiciaire à l’entrée de la ville en flagrant délit de possession de deux oreillettes rechargeables et de cinq  kits sans fil introduits clandestinement au Maroc en plus de puces électroniques High-tech de la série VIP PRO destinées à un usage de triche à l’examen. Les accusés furent donc soumis à un rigoureux interrogatoire judiciaire pour déterminer toutes les circonstances de ce trafic et les personnes impliquées dans ce genre d’activités criminelles, après quoi ils furent présentés au parquet qui décida la détention préventive et l’ouverture d’un procès.

Ces opérations s’inscrivent donc dans le cadre des préparatifs et des opérations sécuritaires proactives menées par la DGSN, aux niveaux régional et central, visant à assurer, d’une part, le bon déroulement des examens scolaires et, d’autre part, à lutter contre le trafic et l’utilisation d’outils et de matériels utilisés dans la fraude. En effet, à l’approche des examens du baccalauréat, le MEN rappelle l’entrée en vigueur, depuis le 19 septembre 2016, de la loi 02.13 contre la fraude. Elèves, responsables, intervenants ou transporteurs, tout le monde est concerné. Pour les élèves pris en flagrant délit, la nouvelle loi prévoit l’attribution d’une note de 0 dans la matière objet de l’examen et l’annulation des notes de toutes les matières de la session en question. La sanction peut aller jusqu’à l’interdiction de participer aux examens du baccalauréat pendant deux années successives.

Cette sanction est valable aussi pour les cas d’échange d’informations par voie orale ou écrite entre les candidats, la possession ou l’usage d’appareils électroniques, de documents ou manuscrits non autorisés dans la salle d’examen. La loi prévoit également des peines de six mois à cinq ans de prison ainsi que des amendes comprises entre 5.000 et 100.000 dirhams contre les tricheurs. Sont également concernés les contributeurs, non candidats à l’examen, qui fournissent des éléments de réponse et toute personne participant à la diffusion à travers des moyens électroniques ou classiques, de manière individuelle ou via des réseaux.

Rappelons que la mise en œuvre des procédures en matière de répression des fraudes avait permis la saison précédente la détection de 1.107 cas. Des procès-verbaux avaient été rédigés à cet effet et soumis aux commissions régionales pour qu’elles prononcent les sanctions disciplinaires qui s’imposent conformément à la loi 02.13 relative à la répression de la fraude aux examens scolaires.