Khouribga: la capitale du phosphate vers où


KHABAR KHOURIBGA – ELAZHAR

   A Khouribga,  des projets ont été annoncés des centaines de fois et des volontés ont été manifestées des centaines de fois pour sortir notre capitale du phosphate d’un traumatisme qui n’a que trop duré, mais notre capitale du phosphate n’avance pas et au contraire et malheureusement elle se ruralise à vue d’œil…

   Les occupations illégales des voies et des domaines publics sont devenues réalités flagrantes. En effet, le laxisme ou, pour être plus franc, les agissements mafiosi et les abus ont « encouragé » les cafetiers qui ont tous et sans exception construit leurs terrasses, des fois même en béton, sur le trottoir et ont même osé squatter ou s’approprier des espaces verts publics  et en osant même défier les autorités et toutes les autorités !

   Et malgré des campagnes de déblocage menées par les autorités compétentes qualifiées d’occasionnelles ou de formelles, le centre ville et les principales artères de la ville et même devant les seuils des foyers de milliers de familles continuent d’être investis et envahis en long et en large, sur chaussées et trottoirs par les ventes à l’étalage et par les centaines de charrettes « sédentarisées ». Et au passage on parle dans ces rouages d’une véritable mafia qui sévit impunément et on parle même dans ces milieux de collectes ou « attaouates» versées, ce qui nécessite l’ouverture d’une enquête par qui de droit. Une sérieuse enquête doit être aussi menée  par qui de droit au sujet de ces magasins de stockage clandestin des fruits au vu et su de tout le monde et ce sont les patrons de ces stockages clandestins qui approvisionnent ces marchands ambulants qui bloquent la circulation…. ?

   Rappelons à l’occasion que l’expérience de tous ces marchés de proximité construits avec l’objectif de sédentariser toutes les formes du commerce informel n’a pas jamais abouti, à l’exemple de ces nombreux marchés lancés pour éradiquer le commerce ambulant, continuent de soulever de la polémique malgré les budgets investis. Aujourd’hui, ces marchés ont été laissés à l’abandon pour se trouver malheureusement convertis en lieux de débauche et squattés par des clochards. En outre et malgré le lancement des bus du transport urbain, la prolifération des charrettes et leurs crottes persiste en plus de ces triporteurs qui sillonnent dangereusement nos artères de la ville.

 

   Et ce projet du complexe sportif auquel le Groupe OCP avait alloué une importante enveloppe financière et que nos élus avaient toujours renvoyé à chaque fois aux calendes grecques pour des raisons qu’eux seuls savent, pour des raisons jugées absurdes par l’opinion publique. Tous les khouribguis avaient jubilé à l’annonce de ce projet, mais quelle fut grande leur déception quand on apprit que ce projet s’est malheureusement éteint et peut être à jamais à cause toujours de ces résistances toujours gratuites car infondées. Les sportifs et les supporters sportifs khouribguis en sont vraiment indignés pour voir ce grand projet leur filer sous les …yeux !

   Les projets de création d’espaces récréatifs continuent de souffrir de retards pernicieux pour pouvoir dépasser le stade des discours et des fois de la pose de la première pierre. Les travaux de construction de l’aquaparc de Beni Amir et de l’espace vert du complexe Firdaous ont été lancés, mais le désespoir  commence à envenimer les esprits quand les citoyens   jettent un regard sur les travaux, le sentiment  de crainte de nouvelles et cruelles déceptions. Une gare routière qui asphyxie le centre ville et dont le transfert noie également dans les bas fonds des coulisses, une zone industrielle qui n’a jamais eu de profil industriel et une nouvelle zone industrielle qui attend dans les tiroirs, des passages souterrains sous les passages des voies ferrées non gardées, une voie périphérique pour aérer la circulation  vers la ville de Fkih Ben Salah, un abattoir crasseux devenu un véritable foyer de puanteurs et de  microbes … Et la liste de ces tracas et préoccupations reste longue et  ouverte pour déduire plusieurs évidences et réalités bien amères qui meublent les discussions au sein des familles khouribguies…

   Dans notre ville, l’environnement est loin d’être une fierté locale. Des espaces verts à l’abandon et jonchés de mauvaises herbes et de décombres de matériaux de construction déversés sauvagement, mais aussi impunément. Un service municipal des espaces verts sans moyens, ni logistique aucune. Des quartiers en création où seul le béton et la poussière sévissent. Des jardins construits, à l’exemple de celui du complexe Firdaous et du parc de Beni Amir,  fermés et reconvertis en repaires et refuges pour les délinquants et la racaille de la ville, alcoolos et toxicos dont le nombre augmente dangereusement.

   En général, à Khouribga, il se passe des choses incroyables, mais vraies ! Des projets qui enchantent à la pose de la première pierre, mais qui tombent sitôt dans le néant ou dans le sans lendemain ! Des projets qui surgissent du néant et qui s’imposent bon gré, mal gré car tramés dans les tréfonds des tractations occultes à l’exemple du projet SAMIHA construit « illégalement » dans un terrain domanial et qui n’a aucune identité et peut-être aucune autorisation sauf que le terrain avait été cédé de manière suspecte à 300 dirhams le mètre carré. Un autre terrain de cette même forêt domaniale derrière l’hôtel avait été également cédé de la même manière pour la construction d’un « on ne sait quoi » pour être aussi laissé à l’abandon et se convertir en refuge des alcoolos. A rappeler que cette forêt domaniale qui a été le seul poumon de la cité phosphatière a été sauvagement « massacrée » par les rapaces de l’immobilier.

   De plus, notre ville n’a aucun profil récréatif à offrir à ses citoyens et nos honorables membres du conseil municipal continuent de se délecter dans leurs interminables et cafardeux discours et dans leurs interminables conflits gratuits, ténébreux et évidemment sans lendemain aucun, ni pour eux, ni pour les citoyens qu’ils sont censés représenter et servir. D’ailleurs, même nos MRE n’ont cessé de soulever ce problème lors de plusieurs réunions avec les autorités locales, revendiquant des activités estivales et des espaces récréatifs car ils se trouvent souvent contraints d’aller passer leurs vacances loin de leurs familles à Khouribga.

   Il faut quand même reconnaitre que des gouverneurs étaient venus dans notre ville avec beaucoup de volonté et de détermination pour restructurer, remettre à niveau et redynamiser, mais dès la fin des check up, les résistances des élus communaux resurgissent sur fond de manigances intrigantes et d’agissements qui déconcertent et embrouillent les espoirs des autorités. La capitale du phosphate, vers où mesdames et messieurs les élus et autorités ? C’est une question qui hante les esprits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens de la ville de Khouribga !

   Dans tous les cas et quels que soient les faits et circonstances, les citoyens de Khouribga continueront quand même d’espérer en interpellant les autorités compétentes pour œuvrer dans l’harmonie avec le conseil communal et Groupe OCP qui, il faut le reconnaitre a toujours été prêt et disposé à apporter sa contribution financière et technique, pour que notre capitale mondiale du phosphate ait vraiment le réel profil d’une vraie capitale mondiale du phosphate.