Pour quand un réel profil de capitale mondiale du phosphate   


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KHABAR KHOURIBGA : ABDELHAK EL AZZHAR

 

 

Après les rétrospectives de 2015, les attentes pour 2016 nous interpellent encore une fois et déjà sur fond de réels indices de déception. Et dans leur grande majorité, les citoyens de Khouribga comme la plupart des habitants du Royaume continueront d’exprimer leurs souhaits les plus simples : un minimum de bien être, de satisfaction et de dignité !

A Khouribga,  des projets ont été annoncés des centaines de fois et des volontés ont été manifestées des centaines de fois pour sortir cette cité à vocation minière d’un traumatisme qui n’a que trop duré et d’un marasme qui ne cesse d’exaspérer, mais notre capitale du phosphate n’avance pas et comme on l’a toujours dit dans l’histoire : « Qui n’avance pas, recule ! », espérons quand même pour pouvoir dire qu’on peut aussi reculer pour mieux sauter ! Le nouveau conseil communal aura ainsi la lourde charge de raviver cet espoir et le citoyen khouribgui ne perdra pour attendre…

Les occupations illégales des voies et des domaines publics sont devenues réalités flagrantes. En effet, le laxisme ou, pour être plus franc, les agissements mafiosi et les abus ont « encouragé » les cafetiers qui ont tous et sans exception construit leurs terrasses, des fois même en béton, sur le trottoir et ont même osé squatter ou s’approprier des espaces verts publics  et en osant même défier les autorités et toutes les autorités !

Et malgré des campagnes de déblocage menées par les autorités compétentes qualifiées d’occasionnelles ou de formelles et donc sans efficacité, le centre-ville continue d’être investi et envahi en long et en large, sur chaussées et trottoirs par les ventes à l’étalage et par les centaines de charrettes « sédentarisées ». Et notons au passage qu’on parle dans ces rouages d’une véritable mafia qui sévit impunément et on parle même dans ces milieux de collectes ou « attaouates» versées, ce qui nécessite l’ouverture d’une enquête par qui de droit. Une sérieuse enquête doit être aussi menée  par qui de droit au sujet de ces magasins de stockage clandestin des fruits au vu et su de tout le monde et ce sont les patrons de ces stockages clandestins qui approvisionnent ces marchands ambulants qui bloquent la circulation…. ?

Certes on a, dernièrement, dégagé ces ambulants qui se sont sédentarisés en pleine voies de circulation, du centre-ville, mais on les a « placés » dans d’autres artères de la ville à l’exemple de la rue du 21 août qui est devenue carrément bloquée à la circulation et d’ailleurs, les habitants de cette rue ont déjà manifesté leur colère et ont déposé des plaintes auprès des autorités.

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Rappelons à l’occasion que ces marchés qui n’ont pas encore été ouverts, à l’exemple des marchés de quartiers lancés pour sédentariser le commerce ambulant, continuent de soulever de la polémique malgré les efforts déployés par le gouverneur de la province pour que ces projets aboutissent.

Et malgré le lancement des bus du transport urbain, la prolifération des charrettes et leurs crottes persiste en plus de ces triporteurs qui sillonnent dangereusement nos artères de la ville. Et malgré la promesse de transférer le souk hebdomadaire, ce souk, à cause d’une polémique jugée gratuite et infondée et à cause de résistances  qualifiées d’obsessionnelles, continue d’agresser la vue et la ville malgré la construction d’un autre souk dans la banlieue. Les habitants de la capitale du phosphate continuent de se demander où en est le projet du complexe immobilier et touristique qui devait être construit dans cet espace qui devenu la honte de la ville ?

Et ce projet du complexe sportif auquel le Groupe OCP avait alloué une importante enveloppe financière et que nos élus avaient toujours renvoyé à chaque fois aux calendes grecques pour des raisons qu’eux seuls savent, pour des raisons jugées absurdes par l’opinion publique. Tous les khouribguis avaient jubilé à l’annonce de ce projet, mais quelle fut grande leur déception quand on apprit que ce projet s’est malheureusement éteint et peut être à jamais à cause toujours de ces résistances toujours gratuites car infondées. Les sportifs et les supporters sportifs khouribguis en sont vraiment indignés pour voir ce grand projet leur filer sous les …yeux !

مقر عمالة اقليم خريبكةles projets de création d’espaces récréatifs  continuent de souffrir de retards pernicieux pour pouvoir dépasser le stade des discours et des fois de la pose de la première pierre. Les travaux de construction de l’aqua parc de Beni Amir et de l’espace vert du complexe Firdaous ont été lancés, même si les délais ont été dépassés, mais l’espoir existe quand même car le gouverneur de la province en a fait une affaire personnelle.

Une gare routière qui asphyxie le centre-ville et dont le transfert noie également dans les bas-fonds des coulisses, une zone industrielle qui n’a jamais eu de profil industriel et une nouvelle zone industrielle qui attend dans les tiroirs, des passages souterrains sous les passages des voies ferrées non gardées… Et la liste de ces tracas et préoccupations reste longue et  ouverte pour déduire plusieurs évidences et réalités bien amères qui meublent les discussions au sein des familles khouribguies…

Les gouverneurs viennent dans notre ville avec beaucoup de volonté et de détermination pour restructurer, remettre à niveau et redynamiser, mais dès la fin des check up, des résistances resurgissent sur fond de manigances intrigantes et d’agissements qui déconcertent et embrouillent les espoirs !