Trois autres arnaqueurs sous les verrous


Oued Zem / Arnaque

Bilan : Plus de 200 victimes et un butin évalué à 150 millions de centimes.

khabar khouribga – ELAZHAR

Suite à une plainte déposée au parquet du tribunal de première instance d’Errachidia, la police judiciaire vient de démanteler récemment un autre réseau de 3 arnaqueurs originaires de la ville d’Oued Zem et dont le nombre de victimes de sextorsion  par internet dépasse les 200 issus de plusieurs nationalités dont le golfe, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie et d’autres victimes  arabes résidant en Europe. Le plaignant, harcelé et lassé par les nombreux  chantages et menaces de diffuser des vidéos compromettantes par ses extorqueurs à qui il avait envoyé plusieurs mandats à Oued Zem par le biais d’une agence de transfert d’argent, il finit par s’adresser à la justice.

Et suite donc à cette plainte, une brigade de lutte contre la cybercriminalité en coordination avec le laboratoire technique et scientifique de Rabat réussit à détecter le lieu de résidence de l’un des arnaqueurs grâce à son numéro de téléphone. Ainsi, une brigade de la police judiciaire se chargea de procéder à l’arrestation des malfaiteurs dans leur fief. Il en fut ainsi, les maisons des trois coupables firent l’objet de perquisitions et des pièces à conviction furent saisies dont des reçus de paiement évalués à plus de 150 millions de centimes. Les accusés avouèrent donc leurs forfaits dont le nombre de leurs victimes qui dépasse les 200 et  le butin des 150 millions de centimes récoltés des opérations de chantage minutieusement et technologiquement tramées et sans aucun effort physique ou aucune goûte de sueur, sinon celui de se déplacer vers la première agence de transfert d’argent du coin pour encaisser de coquettes sommes d’argent et en demander d’autres quand la victime est bien nantie.

La ville Oued Zem, qu’on nommait jadis  « Le petit Paris », a vu le business de la sextorsion fleurir depuis déjà quelques années. L’arnaque, en fait, est devenue désormais un des plus basiques modes opératoires de la mise en action d’un chantage à la webcam. Ainsi, se faisant passer pour des filles, les « maitres-chanteurs » tentent d’exciter la virilité de leurs victimes ciblées, en majorités des contrées golfiques, pour leur demander de se dénuder face à la webcam. Ensuite, ils enregistrent photos et vidéos des victimes dans leur plus simple appareil, et dans des postures scandaleuses. Enfin, ils passent  à l’étape de la menace et de l’extorsion du maximum d’argent en échange du secret.

Ainsi, le nombre de plaintes déposées auprès des juridictions marocaines ont contraint  les services de la sureté nationale à ouvrir des enquêtes et à perfectionner leurs logistiques en matière de cybercriminalité, ce qui a abouti à l’arrestation d’un grand lot de jeunes arnaqueurs dont le nombre record échoit à la ville des martyrs, notamment la ville de Oued Zem où, depuis l’investiture du « misbah », il sévit dans la cité martyre un climat de morosité où tout   noie dans la morosité et la cybercriminalité…

Ces internautes extorqueurs naviguent sur le WEB dès la nuit tombée à la recherche de victimes  en majorité de l’étranger. Dès qu’une  proie mord à un appel vidéo, ils activent un logiciel qui montre à leur victime une vidéo préenregistrée d’une «fausse» jeune fille : en réalité, cette séquence n’est qu’un produit téléchargé à partir d’un site pornographique. Un phénomène qui défraye les chroniques, une ville désormais réputée capitale mondiale de l’ «sextorsion», des chiffres alarmants de jeunes internautes envoyés en prison, mais auquel il faut trouver des solutions rationnelles, loin de celles qui se limitent à emplir nos espaces carcéraux de jeunes où ils n’apprendraient que de la débauche et du crime…

On n’imaginerait pas qu’une petite ville du centre du Maroc soit devenue aussi célèbre ces dernières années à l’image des  scandales sexuels qui y ont éclaté sur fond de «sex scam» et d’« sextorsion » et dont les victimes se trouvent rackettées par des bandes criminelles qui ne cessent en pleines audiences judiciaires de porter les accusations sur la marginalisation et l’exclusion sociale.