Vers la mise en œuvre d’un tissu  associatif ?


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Khabar khouribga : ELAZHAR

Le monde associatif a souvent créé des équivoques à Khouribga, tellement des associations ont poussé comme des champignons puisque le nombre total a atteint le chiffre astronomique de 850 unités associatives locales, tellement on trouve certaines personnes membres dans plusieurs associations semant chaos et zizanie et tellement on crée des associations qui naissent mortes. Cela n’exclut pas évidemment qu’il y a des associations qui se sont fait une bonne réputation grâce à la richesse de leurs programmes, à l’efficience de leurs plans d’action  et à la bonne gouvernance de leurs activités.

Devant ces faits et dans le but de mettre en valeur une société civile forte, résautée et donc capable de mener à bien la noble mission de servir le citoyen sur fond de projets sociaux, culturels, artistiques ou sportifs fructueux et rayonnants, l’Association Anfass vient récemment de prendre l’initiative d’inviter plusieurs associations autour d’une table ronde pour débattre du thème : « La société civile à Khouribga, réalisations et contraintes ». Ainsi et au cours des interventions des participants à ce débat, on ne manqua de dénoncer les agissements malveillants et même malhonnêtes qui sévissent au sein d’un grand nombre d’associations et de soulever par la même occasion les problèmes et obstacles à la réalisation des objectifs et projets des associations de la société civile à Khouribga dont:

 Les difficultés matérielles dont des sources de financement stables.

Insuffisances en matière d’infrastructures culturelles et sportives : une ville qui organise un festival continental  de cinéma, un festival international du film documentaire et qui n’a pas de salle de cinéma et un festival  international de théâtre qui n’a pas de salle de théâtre, un club de football en championnat national professionnel  qui jouer dans un stade qui date du protectorat, à titre d’exemples…

Existence de beaucoup d’associations fantoches ou fantômes car seulement sur le papier ou … uniquement pour les subventions ou le snobisme fantasque.

Absence de programmes à moyen et à long terme et d’un pacte morale qui régirait les relations entre les différents acteurs de la société civile.

Profusion d’un climat de scepticisme, de défiance et mêmes de conflits dans les relations entre les associations locales.

Absence d’une vision globale et concertée des problèmes et aléas qui sévissent au sein des rouages de la société civile locale.

En général, les intervenants et à l’unanimité ont été convaincus de la nécessité de mettre en œuvre une nouvelle dynamique de concertation et une plateforme de coordination afin de renforcer les liens entre les différents acteurs associatifs et de conjuguer les efforts de toutes les potentialités et compétences locales dans le but  de former un bloc associatif uni, soudé et cohérent.

 Il a été recommandé également d’organiser des journées d’étude pour une réflexion plus profonde sur la mise au point d’une stratégie commune toujours dans le but de promouvoir la noblesse de l’action associative dans la capitale du phosphate dans le cadre d’un tissu associatif souverain, fort, généreux, efficient et donc meilleur. A souligner que l’on a saisi cette occasion pour mettre en exergue le modèle d’une expérience réussie dans la ville de Zagora à l’image de la fondation de la RAZDED, un tissu associatif pour le développement et la démocratie composé de 40 associations  et 3 unions constituées de 41 autres associations représentant l’Union Draa pour le Développement, l’Union Ait Oulla et l’Union Tensift.

Tout en souhaitant que ces efforts aboutissent à une véritable communion de la vie associative dans la ville de Khouribga, rappelons que le nombre des associations dans notre pays est passé de 116.836 en 2014 à 130.000 en 2016 avec un rythme de 85 associations par jour et coûtent à la trésorerie de l’Etat en matière de subventions publiques globales plus de 2MMDH. La majorité de ces associations a été créée après 2005, date du lancement de l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH).

A souligner enfin que le ministère de l’Intérieur vient de produire une étude qui passe au scanner les associations reconnues et actives au Maroc, intitulée “Le tissu associatif au Maroc”. Néanmoins, seules 4% des associations marocaines ont une couverture nationale. La majorité d’entre elles, soit 93%, sont des associations de proximité, à rayonnement local. Selon l’étude du ministère de l’Intérieur, “elles s’activent auprès de populations locales situées dans les quartiers, les douars, les communes urbaines ou rurales pour intervenir dans une panoplie d’activités couvrant les champs culturel, éducatif, sportif, professionnel, social et politique”.