Béni Mellal: Le président passible de poursuites judiciaires


 

Khabar khouribga : ELAZHAR

 

 

La liste des «victimes» du séisme politique est loin d’être bouclée car le ministère de l’Intérieur continue d’instruire les dossiers d’une quarantaine de présidents de communes épinglés par la Cour des comptes à cause de dysfonctionnements relevés dans leur gestion.

En effet, les commissions de l’Intérieur qui  effectuent des contrôles dans plusieurs affaires semblent avoir rédigé des rapports accablants contre des présidents de  commune qui se sont enrichis en quelques années et d’une manière stupéfiante. En général,  les dysfonctionnements relevés par la Cour des comptes se répartissent en plusieurs catégories : la situation des finances, la gestion des ressources propres, l’exécution des marchés publics, la gestion urbaine, et autres prévarications.

Et comme plusieurs autres présidents de communes et de régions, le président de la commune urbaine de Béni Mellal M. Ahmed Chada, était dans le viseur du ministère de l’Intérieur pour mauvaise gestion, malversations, irrégularités dans l’octroi des marchés publics et autres fraudes. A cet effet et à la base de 262 observations  et  dysfonctionnements en matière de gestion des affaires de la commune par les membres de l’inspection générale , M. Ahmed Chada, président de la commune urbaine de Béni Mellal, a été suspendu de ses fonctions sur décision du ministère de l’Intérieur.

 Ce dossier dudit président, bien ficelé rapportait-on de sources bien proches, a été donc transféré au tribunal administratif de Rabat qui  se prononça à ce sujet qui préoccupait l’opinion publique locale, régionale et nationale. Le verdict tant attendu  tomba définissant indéniablement les éventuelles sanctions qui pourraient passer de la révocation à la perte du statut d’éligibilité et d’électeur et poursuites judiciaires entre autres pour mauvaise gestion, corruption et malversations. La justice pourrait, si les conclusions concordent avec les conclusions du dossier,  procéder à des saisies conservatoires et un gel des comptes bancaires du concerné.

Ainsi, le ministère de l’Intérieur a démis de ses fonctions le Président de la commune urbaine de Béni-Mellal, Ahmed Chada qui est également membre du bureau politique du Mouvement populaire. L’inspection générale relevant du ministère de l’Intérieur avait précédemment envoyé une correspondance à l’ex-président de la commune urbaine de Béni-Mellal comprenant des notes de ses comités quant à des violations qu’il avait commises et qui sont mentionnées au niveau de l’article 64 de la loi organique relative aux communes. Au delà de la suite judiciaire qui pourrait être donnée à cette affaire, surgit une question qui préoccupe au plus haut point le commun des observateurs : Ahmed Chada pourrait-il garder son poste à la chambre des Conseillers et surtout à la présidence de la Commission de l’Intérieur puisque,  le ministère de l’Intérieur lui-même vient  de le suspendre de la présidence de la commune urbaine de Béni Mellal?