Autoroute : Béni Mellal-Berrechid-Khouribga Les tarifs jugés les plus chers.

Khabar Khouribga : ELAZHAR

Nous n’avons cessé de le soulever dans ces mêmes colonnes, les usagers de l’axe autoroutier Béni Mellal-Berrechid continuent e déplorer l’exagération des tarifs qu’ils jugent exagérés par rapport à tous les axes autoroutiers du Royaume. Pire, malgré sa récente mise sous péage, les tarifs de l’axe autoroutier Béni Mellal- Berrechid ne figurent pas encore sur le site de l’ADM et quand vous essayez d’ouvrir sur internet pour chercher le tarif officiel, on vous répond qu’ils n’ont rien trouvé et on vous demande de vérifier l’orthographe. Vous allez sur place, vous restez consterné devant un tableau d’affichage de tarifs difficiles à gérer car les plus chers : Véhicules légers : 76 dirhams pour une distance de 172 km pour un taux approximatif de 42 cts / km.

En effet, une simple comparaison de ces tarifs jugés exagérés par l’ensemble des usagers montre l’absence de toute logique raisonnée ou raisonnable puisque  le tarif national de 36 dirhams fixé pour la distance de 95 km de Khouribga-Béni Mellal, il a été fixé pour Casablanca –Kenitra soit pour une distance d’environ 130 km. Pire encore, pour les 66 km du tronçon Béni Mellal- Oued Zem, il a été fixé le tarif de Casablanca-Rabat (90km) plus 2dirhams soit 23 dirhams. N’est-ce pas intriguant ?

Conformément à l’article 24 du cahier des charges de concession des autoroutes, le prix est défini par itinéraire autoroutier. Les grilles sont proposées par le concessionnaire et approuvées par le concédant. C’est ainsi qu’avant la mise en service d’une section autoroutière, une étude sur la tarification est menée par ADM pour évaluer les avantages procurés par la section d’autoroute en question par rapport aux itinéraires alternatifs et aboutir ainsi à la détermination du tarif adéquat à appliquer sur cette section. Tout cela est bon, mais sachez messieurs les tarifeurs que nous, les communs des mortels, on a trouvé ces tarifs ne respectant aucune logique socioéconomique fiable !

Dans tous les cas, les citoyens des 2 provinces de Béni Mellal et de Khouribga ont et à l’unanimité jugé ces tarifs exagérés et demandent à qui de droit de les réviser à la baisse ou au moins de respecter les tarifs appliqués pour les autres villes du Royaume. D’ailleurs, la majorité des usagers a déjà décidé de reprendre la route nationale malgré tous les risques et embouteillages et surtout malgré la fréquence des accidents.

Rappelons à l’occasion que les usagers avaient mal digéré la révision à la hausse de la TVA (de 10 à 20%), appliquée sur le prix du ticket et introduite par la nouvelle loi de Finances. Le différentiel est relativement important en fonction du degré de fréquentation des tronçons. A titre d’exemples, le ticket de l’axe Casablanca – Rabat, qui constitue en moyenne 20% du trafic et des recettes du réseau est passé de 21 à 23 DH pour les véhicules de catégorie 1 et  la liaison autoroutière Casablanca­–Marrakech est passée à 80 DH  (33 cts/km) et pour relier El Jadida et Casablanca, le péage revient désormais à 28 DH (27 cts/km).

Alors les habitants de la région Béni Mellal-Khénifra et surtout de la province de Khouribga se demandent ce qui pourrait justifier ces tarifs, notamment les 42cts/km de l’axe autoroutier Béni Mellal-Casablanca fixé à 76 dhs dont les 40 dhs pour Khouribga-Casablanca. Nos citoyens interpellent nos élus pour une quelconque réaction pour une revue à la baisse de ces tarifs.

A notre tour, nous demandons à monsieur le ministre des transports de faire une petite pause dans un de ces péages de cet axe autoroutier Béni-Mellal-Berrechid pour constater par lui-même de la fréquence jugée très faible et par conséquent des recettes quotidiennes qui, de l’avis de beaucoup de caissiers, est vraiment alarmante. Les usagers autoroutiers demandent également la diffusion de ces tarifs sur le site de l’ADM pour plus de transparence et à bon entendeur.