khouribga:Saison estivale : Oisiveté et morosité


 

 Place Moujahidine en ruines

Khabar khouribga : ELAZHAR

A Khouribga, en ces deux de la saison estivale, rien n’est jamais prévu pour ces mois où la canicule sévit. Il y a certes une semaine du festival du cinéma africain, mais il faut reconnaitre que les cinéphiles de la cité phosphatière n’en profitent absolument pas, faute d’abord, faut-il le répéter tout le temps, d’espaces pour  spectacles de masse et surtout parce que les invitations sont très restreintes et souvent réservées à des rayons familiaux et à des clans bien connus et c’est souvent les mêmes, ce qui a été souvent dénoncé par plusieurs associations de la société civile. Un festival de cinéma continental (FCAK) dans une ville tirée capitale mondiale du phosphate et qui n’a pas de salle de cinéma.

Et juste après ce festival cinématographique qui crée quand même l’évènement puis tout s’arrête comme un de ces rêves de l’aube desquels l’alarme du  réveil vous arrache cruellement. Alors, la ville tombe dans la morosité la plus étouffante : les hommes n’ont que  les terrasses de cafés qui submergent les trottoirs et des fois mêmes les chaussées et les femmes n’ont que les « kissariates », espaces où danger est presque permanent car il n’y est prévu ni des issues de secours, ni des issues d’évacuation en cas d’incendie ou de déclenchement d’une quelconque panique et souvent, il n’existe qu’une seule issue qui sert d’entrée et de sortie pour une clientèle qui devient de plus en plus dense surtout l’après-midi et les places publiques qui n’en ont que le nom puisque crasseuses et investies aussi par les ferrachas et les marchands de chips et d’escargots. Pour les enfants de Khouribga, c’est la frustration la plus agressive car ils n’ont que l’asphalte pour s’y frotter et y taper sur un ballon en plein macadam au risque et péril de leur sante ou même de leurs vies…

Alors pour se rafraichir durant cette saison caniculaire, nos jeunes n’ont que les piscines du complexe OCP qui connaissent chaque année des affluences massives qui tournent souvent à l’asphyxie tellement elles sont prises d’assaut par des milliers de citoyens et de leurs enfants. Ah, n’oublions pas cette fameuse piscine municipale qui fut construite par notre Conseil Municipal et qui fut « livrée » de manière très suspecte à un gérant et qui en avait fait malheureusement une « écurie » pour baigneurs, rien à avoir avec une piscine…

Notons également que des projets de construction d’espaces récréatifs sont en cours de réalisation, mais les travaux n’avancent pas comme le souhaitent les citoyens de Khouribga, pour des raisons dit-on « très politisées ». Mais notons également que la place Al  Moujahidine est à l’abandon et la fontaine au centre est devenue une pissotière, les bancs de ciment écorchés et une grande partie de cette place envahie par  les nombreuses chaises des deux cafés mitoyens. Finissons par le comble du calvaire, c’est notre fameuse horloge qui faisait un décor incontournable pour les photos des mariés de Khouribga et des communes voisines, une horloge qui fit l’objet de plusieurs projets de rénovation, tous des projets voués à l’échec… Est-ce donc une horloge maudite ou une ville victime d’arnaqueurs ?

Notre ville n’a donc aucun profil récréatif à offrir à ses citoyens et nos honorables membres du conseil municipal continuent de se délecter dans leurs interminables et cafardeux discours et dans leurs interminables conflits gratuits, ténébreux et évidemment sans lendemain aucun, ni pour eux, ni pour les citoyens qu’ils sont censés représenter et servir..

 D’ailleurs, même nos MRE n’ont cessé de soulever ce problème lors de plusieurs réunions avec les autorités locales, revendiquant des activités estivales et récréatives car ils se trouvent souvent contraints d’aller passer leurs vacances loin de leurs familles à Khouribga !!! Alors, messieurs nos élus que faut-il encore plus pour vous convaincre ?