La capitale du phosphate se ruralise / Appel à la bonne gouvernance 


khabar khouribga: ELAZHAR

Les habitants de la ville de Khouribga titrée souvent de capitale mondiale du phosphate appellent aujourd’hui et plus que jamais à un new look réel de leur ville et de son environnement car l’attente n’a que trop duré car la cité phoshatière se ruralise de manière flagrante. Nos citoyens appellent à des initiatives réelles et crédibles d’un bilan réel  sur fond d’une approche participative pour un diagnostic objectif. En général et à l’unanimité de l’opinion publique locale, la capitale du phosphate ne mérite pas ce qui lui arrive car on a l’impression qu’elle se ruralise. Khouribga ne  mérite-t-elle pas mieux ?!

Rappelons à l’occasion que dans le cadre de plusieurs rencontres communicationnelles, les autorités de la province avaient reçu au siège de la province élus, chefs des services extérieurs et acteurs de la société civile dans leurs composantes syndicales, partisanes, sociales, culturelles et sportives, rencontres durant lesquelles et comme on le dit souvent, on fait un bilan de temps à autre pour une nouvelle et meilleure relance. L’objectif de ces rencontres était inévitablement celui de dresser un bilan de la situation et faire  l’état des lieux dans le cadre d’une approche participative. Et évidemment, à la base de cet état des lieux,  les interventions des participants contribueraient à la mise au point des conceptions et des  priorités à adopter pour  une meilleure redynamisation de tous les projets structurants qui sont en cours de réalisation ou dont les travaux de réalisation ont été bloqués …

Et souvent dans leurs allocutions, aussi bien le gouverneur de la province que le président de la commune urbaine de Khouribga avaient brossé des tableaux qui n’étaient certes pas noirs, mais relativement « rosis » par des descriptions de plusieurs projets de développement de la ville, projets qui, de l’avis de beaucoup de participants à ces rencontres, n’avaient cessé de tournoyer beaucoup plus dans l’incertitude ou l’imbroglio que dans le réel en raison des éventuels et éternels blocages dont prirent habitude les habitants de Khouribga.

En effet, habitants et acteurs de la société civile n’ont vraiment toujours pas bien compris ce qui se passe réellement dans cette ville de Khouribga qui était parmi les plus belles villes du Royaume et qui se trouve aujourd’hui vouée à la confusion, dans cette ville de Khouribga qui, de l’avis de tout le monde et sans négativisme aucun, n’a plus de profil. Et souvent, durant cette rencontre communicationnelle, la sensation du « caché » sévissait toujours car on n’ose jamais étaler les raisons réelles de ces blocages et cela se justifie par le fait que le moment… n’était plus à la polémique, mais à l’action !!!

Certes, des réalisations, il en existe quand même dont le transport urbain et que les villages périphériques en demandent l’extension pour en profiter aussi , la salle couverte omnisports, le nouveau cimetière, le transfert du souk hebdomadaire, la médiathèque construite par le Groupe OCP dans le cadre du projet Mine Verte (un projet qu’on dit avorté, qu’on dit transféré ailleurs.. ?). D’autres réalisations, il y en aurait, mais nul n’a une date même approximative : Le parc de Béni Amir, le parc du Fidaous, les marchés construits pour sédentariser le commerce ambulant et libérer la voie publique entre autres ont été entamés, mais dont les concrétisations reportées toujours sine die… ! ?

Le président de la commune urbaine avait parlé d’un projet de réaménagement de la piscine municipale, du parc mitoyen de cette pseudo-piscine, de la place Al Moujahidine, mais lui aussi n’avait précisé aucune date, aucun calendrier pour ces projets. Le président de la commune n’avait pas manqué également d’exprimer « le vœu » de créer une zone industrielle, mais on n’a pas su à qui faut-il s’adresser pour l’aménagement d’un si important espace industriel générateur d’emplois et d’autres activités génératrices de revenus, une zone industrielle qui nous ferait peut-être oublier le mauvais exemple de l’ancienne.

On rappela enfin le programme de réaménagement urbain et environnemental de la ville et d’autres projets structurants qui seront réalisés tel le grand complexe sportif auquel il a été alloué par le Groupe OCP une enveloppe financière évaluée à 700 millions de dirhams, tel le projet de la rocade, tels les passages souterrains de la voie ferrée et autres travaux de construction des ouvrages de franchissement (Ponts-rails, ponts-routes et passerelles) , tel le transfert de la gare routière, telle la cité universitaire, telle la sédentarisation des commerçants ambulants, telle la création d’un pôle multidisciplinaire, telle la création d’une nouvelle zone industrielle, telle la construction de nouveaux abattoirs …

Alors  on attend même si les attentes n’ont que trop duré et il faut reconnaitre quand même que les citoyens khouribguis savent attendre et savent comprendre les conjonctures, mais aujourd’hui, avec l’avènement d’une nouvelle autorité provinciale, ils y placent toute leur confiance pour de nouveaux espoirs et surtout pour un nouvel élan pour que Khouribga retrouve sa brillance d’antan !

 

 

 

 

 

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