Le FICAK, vecteur de soft diplomati



Khabar khouribga: Elazhar

Dans le cadre de leurs politiques étrangères et dans le but de créer une image nationale positive, les pays ont à leur disposition plusieurs outils dont la diplomatie culturelle. Celle-ci sert de vecteur capable de les véhiculer efficacement et durablement et donc d’influencer la perception que s’en font les autres nations présentes sur la scène politique internationale. C’est ici que l’art, et plus précisément le cinéma, entre en jeu et dont les plateformes idéales s’avèrent incontestablement les festivals.

« l’Afrique, pour le Maroc, c’est bien davantage qu’une appartenance géographique et des liens historiques…Ce lien pluridimensionnel fait que le Maroc est au cœur de l’Afrique, et ménage à l’Afrique une place dans le cœur des Marocains… », avait dit SM Le Roi Mohammed VI, et c’est donc dans cette même optique que le Festival International de Cinéma Africain de Khouribga, devenu vecteur de la soft diplomatie, a acquis désormais le statut d’une plate-forme reconnue pour l’exposition d’expression africaine premium dans le cinéma. Ainsi, Khouribga aura aussi permis aux directeurs de plusieurs festivals et directions du cinéma africain de créer une plateforme d’échange et de concertation dénommée : Communauté des Cinématographies africaines (CCA) pour une meilleure harmonisation des politiques cinématographique. 

Ainsi, le FICAK devient une réelle balise émotionnelle, culturelle et intellectuelle qui a su utiliser le cinéma dans sa dimension de politique internationale, comme un soft power, un moyen aussi dont dispose le Maroc pour asseoir son influence de façon pacifique de rayonnement culturel qui permet donc d’introduire la notion de diplomatie culturelle. En effet, loin donc de l’idée de simple vecteur culturel qui se joue aux frontières, cette notion de politique étrangère et de diplomatie culturelle engage le FICAK dans la vision d’un dialogue international. 

En effet, et de par la digitalisation et le nombre croissant de plateformes de streaming, le Festival International du Cinéma Africain de Khouribga est devenu une manœuvre et de concorde d’influence, de création et de représentation d’une image politique nationale, politique d’ouverture sur notre continent car il crée, chez nos frères africains, un sentiment de proximité qui permet d’ancrer dans leur esprit une image et une représentation bien distincte d’un Maroc, porte d’entrée Royale en Afrique, le Maroc d’un Roi qui fait du renforcement de la coopération entre le Royaume et les pays africains frères et amis une priorité et l’a inscrite au centre de la politique étrangère du pays. 

En général et par l’intermédiaire des actions culturelles, les États peuvent donc à la fois faire entendre leurs objectifs stratégiques, économiques et politiques tout en partant à la conquête de l’opinion publique. En somme, la diplomatie culturelle, en plus de permettre le dialogue entre les États et leurs cultures et de promouvoir la diversité culturelle, a pour objectif de défendre les intérêts nationaux à travers la conception, la production et la diffusion de contenus culturels adaptés au public étranger