SM le roi Mohammed VI avait présidé récemment la cérémonie de lancement de la 3ème phase de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) (2019-2023), conçue selon une nouvelle ingénierie, pour une enveloppe estimée à 18 milliards de DH. Cette 3ème phase de l’INDH ambitionne de consolider les acquis enregistrés au cours des précédentes phases, en recentrant les programmes de l’Initiative sur le développement du capital humain, la promotion de la condition des générations montantes et l’appui aux catégories en situation de vulnérabilité, et ce selon une méthodologie basée sur une gouvernance innovatrice visant à réaliser davantage de cohérence et d’efficacité.
En effet, la nouvelle vision de la troisième phase de l’INDH vise à assurer un développement humain et social durable, garant des valeurs de dignité, d’égalité et de solidarité et source de beaucoup d’espoir pour les générations montantes. Rappelons que ces programmes ont pour principaux objectifs de veiller à assurer la pérennité des projets réalisés, à améliorer leurs services et à consacrer le rôle de l’INDH, en tant que principal levier de convergence et de mobilisation des différents acteurs.
Et ce fut dans cette même optique que dans son allocution d’ouverture, le gouverneur de la province de Khouribga qui présidait une réunion plénière du comité Provincial du Développement Humain (CPDH), ne manqua pas de rappeler l’importance de l’INDH en tant que chantier de règne, un chantier sociétal qui interpelle la créativité et l’accompagnement de la population ciblée dans le domaine du développement humain. De même, monsieur le gouverneur a mis en relief les efforts déployés pour la réalisation des objectifs ciblés jusqu’à présent grâce à une mise en œuvre effective et efficiente de l’approche participative et une meilleure visibilité qui s’avèrent être des atouts majeurs à tous les stades dont la conception, la validation et la réalisation des projets INDH.
Ce chantier royal parraine le citoyen avant même sa naissance, dut préciser monsieur le gouverneur en insistant surtout sur la traçabilité transversale des projets INDH ciblant en priorité une province propre, verte et sereine. Et avant même d’entrer dans le vif du sujet, le gouverneur de la province appela tous les membres du comité provincial à un franc parler ouvert et sans protocoles pour plus de lucidité et en appelant les choses par leurs noms car, précisa-t-il, il faut désormais éviter de travailler dans les coulisses et dans les pénombres. Et ce fut dans esprit que les interventions des participants furent empruntes de franchise et d’objectivité. Enfin et à l’unanimité, on conclut que seule la convergence des efforts de toutes composantes intervenant dans ce chantier de grande envergure pourrait aboutir à une concrétisation effective de la noblesse des objectifs de ce chantier royal.
Ainsi, 96 projets de développement au titre de la 3ème tranche 2018 pour une enveloppe financière globale évaluée à plus de 22 millions de dirhams ont été homologués par le CPDH dont une participation de l’INDH estimée à 88,22 % ciblant 41 549 bénéficiaires et dont les programmes se présentent comme suit :
Lutte contre l’exclusion sociale dans le milieu urbain de Khouribga : 50 projets dont le coût global est estimé à 12 178 700 DHS ciblant 20 751 bénéficiaires.
Lutte contre l’exclusion sociale dans le milieu urbain d’Oued Zem (2ème tranche) : 3 projets dont le coût global est estimé à 940 000 DHS ciblant 932 bénéficiaires.
Lutte contre l’exclusion sociale dans le milieu urbain de Béjâad (2ème tranche) : 2 projets dont le coût global 2 300 000 DHS ciblant 70 bénéficiaires.
Lutte contre la pauvreté dans le milieu rural (2ème tranche) : 2 projets dont le coût global est estimé à 375 000 DHS ciblant 20 bénéficiaires.
Programme transversal (2ème tranche) : 32 projets dont le coût global est estimé à 6 230 500 DHS ciblant 19 263 bénéficiaires.
Lutte contre la précarité : 7 projets dont le coût global est estimé à 298 000 DHS ciblant 7 bénéficiaires.
En général, tous les membres du CPDH concordèrent sur le fait qu’il est toujours primordial de répertorier les dysfonctionnements et déficits qui entravent la concrétisation de certains projets sur fond d’une approche globale et d’une indéniable coordination des instances impliquées dans cette approche. Ainsi, durant cette réunion de la CPDH, tout se fit et tout se dit dans la transparence la plus totale et monsieur le gouverneur ne manqua pas de mettre l’index sur certains projets qui manquaient de cohérence et qui doivent être soumis à une révision ou à une analyse plus rigoureuse en se basant sur la masse critique et en parant à l’improvisation, à l’émiettement et à l’hypothétique.
Et pour garantir une visibilité plus efficiente à tous les projets, le gouverneur de la province incita tous les intervenants dans ce chantier de l’INDH à se créer des contraintes car : « On est jugés sur la performance ! », dut-il rappeler tout en insistant sur les facteurs de la formation et du renforcement des capacités.« Nous sommes, conclut monsieur le gouverneur, appelés donc à gérer rationnellement tous les efforts déployés pour réaliser les objectifs de cette opération de grande envergure ». Il faut donc un des accompagnements et des suivis rigoureux afin de garantir une gestion rationnelle et cohérente à ce chantier mobilisateur, ouvert et permanent, à cette philosophie royale de lutte contre la pauvreté, l’exclusion sociale et contre les disparités géographiques dont l’enclavement du monde rural.
