L’OCK relégué sur fond d’un appel pour le retour de la gestion OCp


Khabar khouribga –  ELAZHAR

Pour les khouribguis, ce match face à leurs homologues casablancais du Raja de Casablanca, c’était une issue incontournable pour arracher l’ultime lueur d’espoir que seule une victoire et pas autre chose qu’une victoire pourrait préserver. Toute Khouribga le savait et toutes les composantes du club le savaient non sans amertume car c’est la 5ème saison que les supporters khouribguis goûtent à l’amertume de ce calvaire de fin de saison et plus précisément depuis la cession de l’OCK par le Groupe OCP à la gestion extra-OCP et plus précisément encore depuis le départ forcé des cadres OCP dont M. Ahmed Charbi et Haj Jadir qui avaient remporté une Coupe Arabe, deux titres de championnat et une coupe du Trône.
Et si le staff technique du club phosphatier s’attela à la tâche de la préparation physique et mentale, le comité n’avait d’autre alternative que de proposer une prime juteuse dans le but de motiver les joueurs qui devaient arracher une victoire devant un RCA qui n’avait également aucune autre alternative que de glaner les 3 points si précieux pour maintenir ses chances de préserver cet écart d’un point qui le séparait de ses poursuivants immédiats dont le WAC et la RSB. De leur côté, les supporters khouribguis, pandémie Covid19 oblige, n’avaient que leurs écrans de télé pour soutenir leurs joueurs loin du stade jusqu’au coup de sifflet final. A souligner qu’à la fin du match, ils ne manquèrent pas de revendiquer dans tous les cafés de la ville le retour de la gestion OCP.
Faut-il rappeler également qu’Ahmed Ajlani avait promis, je le cite, de « sauver l’OCK de tout risque de relégation à la base d’une meilleure relance sur fond d’une ossature potentielle pour aspirer à renouer avec les titres ». Arrivé en décembre dernier sur le banc de l’OCK, en remplacement du cadre national Rachid Taousi, le coach tunisien n’a pas réussi à créer le même esprit que lors de son premier passage de 2014 à 2016 où il avait gagné une Coupe du Trône avec le club et en véritable, renard des stades, il sentit que les chances de l’OCK de sauver sa saison devenaient de plus en plus minimes et il opta pour l’escampette… Le cadre national Aziz Karkach hérita de la lourde tâche de gérer les vestiaires du club phosphatier pour ce qui reste du championnat, notamment 7 journées qui s’avérèrent réellement ardues.
Finies donc les supputations et les plans comptables ! Le club phosphatier qui comptait vivement sur une victoire sur le RCA pour jouer ses chances à Tétouan devant le MAT, mais rien n’en fut et il perdit un match qu’il aurait pu gagner devant un Raja dont la ligne de défense était, de l’avis général, prenable à tous les coups. En seconde période, menés au score par deux buts à un grâce à un joli but réalisé par le sénégalais Adama Diop, les défenseurs de Sellami commencèrent à paniquer et l’arbitre de siffler un penalty validé par le VAR juste à la 52ème minute. L’espoir renaquit, mais le comble advint quand Khalid Serroukh (Ex IRT) envoya le cuir dans les nuages et Karkach ne trouva autre décision que le faire remplacer alors qu’il joua que 23 minutes…
Après ce ratage qui assassina tous les espoirs, les hommes de Karkach redoublèrent quand même d’efforts en réussissant à maintenir un véritable pressing sur la défense casablancaise et ils ne manquèrent pas de créer plusieurs occasions réelles de but qu’ils ratèrent par manque de chance et surtout par excès de précipitation surtout des pieds d’Abdi et de Derrag. Vers la fin du match, Karkach fit appel aux services de Réda Hajhouj et d’Oussama Mezgouri, mais tout tomba à l’eau quand Daki Reddad siffla le coup final de plus de 29 années en Division d’Excellence, le coup final d’un club qui avait fait les beaux jours de la capitale mondiale du phosphate, d’un club qui avait remporté une Coupe Arabe et dont l’école avait produit et approvisionné l’élite nationale en des talents tels les Hababi, Ouerrad, les frères Fidadi, Zerkaoui, Mahdoufi, les frères Assas, les frères Zaanani, Aqqal, Bettachi, Yamik, El Karti et tant d’autres…
Dans tous les cas, c’est le foot et on doit repenser le football local et se préparer pour un retour en force et le plus vite possible chez les Grands !!! Le club khouribgui et son homologue mellali qui représentant la région Béni Mellal-Khénifra ont ainsi quitté la Botola Pro 1 pour que seul le club oued zemi aura la saison prochaine à représenter la région en Division d’Excellence.